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LES NEUROSCIENCES AU SERVICE DE LA CONNAISSANCE DE SOI
Savez-vous que votre cerveau est latéralisé ?
Il comporte des zones dominantes par rapport à d’autres qui le sont moins. Ces latéralisations sont différentes chez chacun même si nous partageons tous certains points communs. La latéralisation la plus connue est celle qui concerne l’écriture. En effet, si vous êtes droitier, il y a 95% de chances que votre centre du langage soit situé dans l’hémisphère gauche.
Ces latéralisations entraînent aussi des préférences motrices dans la vie quotidienne. Par exemple si je vous demande de vous croiser les bras vous allez le faire d’une certaine manière. Faites-le ! Il y a deux possibilités soit vous avez mis votre bras droit sur votre bras gauche soit votre bras gauche sur votre bras droit. À chacun son style. Si je vous demande de faire l’inverse, vous auriez plus de mal et devrez vous concentrer. Si, quelques minutes plus tard, je vous demande à nouveau de croiser vos bras alors il y a 99 % de chances que vous le fassiez exactement comme la première fois en faisant ce qui vous est naturel et automatique. Ce constat est banal et pourtant il s’agit ensuite d’en tirer les conséquences dans la relation d’accompagnement.
En effet, si le cerveau de chaque individu fonctionne différemment, cela veut dire que nous ne pouvons pas accompagner tout le monde de la même manière. La relation d’aide doit donc être individualisée en fonction des besoins profonds de chacun. Il convient de savoir également abandonner nos réflexes pour s’ouvrir à l’autre.
Sir john Whitmore, l’un des pionniers du coaching présente la définition de cette forme d’accompagnement à l’aide d’une vidéo qui montre un couple cherchant à apprendre le golf. Le mari va l’apprendre par un professeur réputé, la référence du golf dans le monde. Tandis que Whitmore, avant tout tennisman de haut niveau, va accompagner la femme. La vidéo suit chacun dans leur parcours d’apprentissage respectif. Le monsieur va devoir suivre scrupuleusement les normes et les consignes du professeur. Whitmore a une tout autre approche. Il va tout d’abord demander à Madame de jouer naturellement comme elle le ferait avec comme seul objectif de mettre la balle la plus proche possible du trou. Puis, ensuite, il ne fait que poser quelques questions du style :
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Qu’est-ce que vous avez pensé du résultat ?
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Qu’est-ce que vous avez ressenti ?
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Qu’est-ce que vous suggériez pour vous améliorer ?
Il va ensuite lui demander de suivre les idées qu’elle a exprimées. Puis il va continuer de l’accompagner dans le respect de son propre style pendant que son mari doit suivre les normes communément admises qui sont enseignées pour l’apprentissage de ce sport. À l’arrivée, au bout d’une semaine intensive, si les résultats sont à peu près comparables, Monsieur sera relativement dégoûté du golf alors que Madame aura l’impression d’avoir fait quelque chose qui lui est naturel. Elle aura elle-même, avec l’aide de son coach, su créer les conditions de son propre succès.
C’est dans cet esprit que s’inscrit le coaching en comparaison du conseil traditionnel. Pour savoir respecter l’individu dans ses particularités, la connaissance des neurosciences peut être un atout. Les approches nouvelles de la connaissance de soi qui portent le nom d’ActionTypes et de Neuro-harmonisation sont là pour permettre à chacun de mieux se connaître et donc de prendre conscience de la manière la plus appropriée d’apprendre et de réussir. Appliquées en entreprises sous la dénomination des Sérénitypes, elles permettent grâce au corps de mieux connaître le fonctionnement de votre cerveau et de mettre en évidence votre neuro-profil. En connaissant ce dernier, vous saurez ce qui vous convient ou ce qui convient à quelqu’un d’autre.
Les bénéfices sont innombrables.
En connaissant mieux son cerveau on connaît les conditions de son succès. En connaissant mieux le cerveau de l’autre, on sait s’adapter à lui, bien le manager, utiliser les bons arguments pour une négociation.
Dans la relation d’accompagnement cela permet bien entendu d’être plus proche des besoins de celui-ci que l’on aide.
L’enjeu n’est pas de connaître la personnalité en tant que telle mais les besoins de son cerveau afin de créer les conditions nécessaires au bien-être et à la réussite.
Si vous savez faire de nombreuses activités différentes, certaines demanderont à votre cerveau de consommer plus d’énergie que d’autres. Il risque de se fatiguer plus vite. Connaître les neuro-profils, c’est diagnostiquer les besoins fondamentaux de chacun.
Dans du coaching d’équipe, le team building, il est aussi possible d’aider les individus à prendre conscience des différences dans l’équipe pour mieux s’adapter, mieux communiquer, mieux répondre aux besoins de chacun.
L’approche ActionTypes vient du sport de haut niveau. Dans ce cadre, la philosophie communément admise aujourd’hui est de faire travailler les sportifs sur leurs points forts plutôt que sur leurs points faibles. À l’Olympique Lyonnais Junhino était un tireur de coup franc émérite. À la fin de chaque entraînement il s’entraînait… à tirer les coups francs ! Vous vous rappelez peut-être aussi de Papin qui réalisait ses reprises de volée spectaculaires en fin d’entraînement. À chacun sa force, à chacun sa responsabilité d’en tirer parti.
S’inspirer du sport de haut niveau c’est donc s’inspirer de cette philosophie des points forts qui consiste à repérer ce qui peut permettre de faire la différence dans sa vie. Grâce aux Sérénitypes, il est possible d’avoir un outil issu des neurosciences qui permet ce véritable diagnostic du fonctionnement cérébral de chacun. Le Docteur Benziger, neuropsychologue américaine, a mis en évidence que lorsque l’on fonctionne dans le respect de son mode cérébral naturel, le cerveau consomme moins d’énergie. À l’opposé, si votre environnement vous oblige à fonctionner dans un mode qui est contraire à votre mode naturel, votre cerveau consommera jusqu’à 100 fois plus d’énergie.
Pensez à ces pauvres gauchers contrariés, que l’on obligeait à écrire de la main droite. Et bien aujourd’hui encore, dans l’entreprise, dans votre vie, peut-être, vous êtes obligés à certains moments de fonctionner dans un mode opposé à votre mode naturel. Imaginez, quelle chance et opportunité se serait pour vous de déterminer avec précision et fiabilité ce qui vous est vraiment le plus naturel. Le questionnaire MBTI essaye d’apporter cette réponse. Mais comme tous les questionnaires, le diagnostic dépendra de la manière dont vous y avez répondu. En passant par le corps et par ses approches nouvelles issues des neurosciences, votre diagnostic sera fiable. Dans mes livres je présente ces dernières approches qui font aujourd’hui le lien entre le cerveau, corps et la personnalité.
En allant à la découverte de sa nature profonde, on découvre le terrain de son excellence et de son charisme. Respecter ces conditions là, c’est mettre plus de chances de son côté de réussir dans sa vie.
Pour un coach, connaître avec précision la nature de son client, son fonctionnement cérébral, c’est maximiser les chances de l’accompagner dans le respect de lui-même, c’est créer les conditions pour qu’il réussisse aussi au mieux dans le respect de sa personnalité.
Frédéric MARQUET – Septembre 2017
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